Friche Jourdan : « Le futur gymnase ne correspond pas aux besoins pédagogiques », dénonce le syndicat FSU.


Le Dauphiné Libéré – 17 févr. 2025 

La démolition de l’usine Jourdan devrait débuter dans les prochains jours avant de laisser place à un futur gymnase. (Photo Le DL /Julien Combelles)


Notre article concernant la construction d’un nouveau gymnase sur la friche Jourdan, à Romans-sur-Isère paru dans l’édition du 14 février, n’a pas fini de faire réagir. Après la réaction de PCF de Romans/Bourg-de-Péage, voici celle du syndicat FSU. Et il n’est pas tendre avec la politique menée par l’actuelle majorité.

« Un nouvel effet de communication »

« La municipalité de Romans arbore un label de ville sportive. Mais l’obtention de cette breloque ne fait pas oublier qu’elle mène en réalité une politique très sélective à l’égard du sport à l’école auquel elle préfère les manifestations médiatiques. Ainsi, l’annonce pour 2028 d’un nouveau gymnase à la place de l’usine Jourdan relève de nouvel effet de communication. L’équipement annoncé ne correspond absolument pas aux besoins pédagogiques des enseignantes et des élèves de la cité scolaire Triboulet. Au lieu d’un complexe sportif complet, intégrant gymnase, terrains extérieurs et piste d’athlétisme, implantés sur les 9 000 m2 transformés en parking, les usagers se retrouvent avec un équipement plus restreint sur une surface de 5 000 m2. Autant dire qu’on ne parviendra pas à intégrer tous les équipements nécessaires aux 1 200 élèves de la cité scolaire Triboulet. »

« Une copie à revoir »

Le syndicat pointe encore du doigt « cette municipalité, qui se dit amie des sports, supprime l’aide aux neuf associations sportives des collèges et lycées de la ville. À comparer avec les 43 000 euros accordés à l’association des boulistes ! Le total de ces aides, qui représente une part infime du budget de la ville, était pourtant une bouffée d’oxygène pour le sport scolaire, déjà étranglé par l’austérité et le manque d’équipements sportifs sur la ville ».

La FSU exprime son indignation face à une telle politique « qui maltraite les personnels et les élèves ». Elle demande une nouvelle fois à la municipalité de Romans « de revoir sa copie en rouvrant une concertation réelle sur la taille et la place du complexe sportif Triboulet et en rétablissant la subvention aux associations de sport scolaire ».


Baisse de moyens au lycée du Dauphiné : les profs font un pique-nique revendicatif.


Une dizaine d’enseignants du lycée Dauphiné se sont rassemblés ce jeudi 13 février devant les grilles du lycée pour protester contre la dotation horaire globale (DGH) 2025.

Le Dauphiné Libéré – 15 févr. 2025

Une dizaine d’enseignants étaient rassemblés jeudi 13 février devant les grilles du lycée pour un pique-nique revendicatif (Photo enseignants).


« Au lycée du Dauphiné, le rectorat doit revoir sa copie ! » Le message exprime à lui seul la colère de la dizaine d’enseignants du lycée Dauphiné, qui s’étaient installés ce jeudi 13 février pour un pique-nique revendicatif, devant les grilles du lycée pour protester contre la dotation horaire globale (DGH) 2025. Ils ne sont pas du tout d’accord avec les moyens alloués dans leur lycée.

« 95 élèves supplémentaires sont prévus pour la rentrée »

Pour l’intersyndicale SNES-CNT-CGT au lycée du Dauphiné, « 95 élèves supplémentaires sont prévus pour la rentrée prochaine, ce qui représente une hausse des effectifs de 8,65 %, le rectorat ne prévoit une hausse des moyens d’enseignement que de 2,55 %. Or les classes sont déjà très chargées, atteignant jusqu‘à 36 élèves en classe de seconde, dénonce le syndicat.

Et d’ajouter : « D’autre part, dans les écoles, collèges et lycées publics dans lesquels les prévisions d’effectif sont à la baisse, l’argument démographique est alors mobilisé pour faire baisser les moyens, alors que les collègues et les élèves souffrent des dégradations provoquées en partie par la pénurie en heures ainsi que par les réformes Blanquer et la réforme de la vie professionnelle qui mettent en œuvre une négation du métier d’enseignant. »

« Une mauvaise foi caractérisée de la part du rectorat »

Toujours pour l’intersyndicale SNES-CNT-CGT, « Cela démontre une mauvaise foi caractérisée de la part du rectorat à chaque fois qu’il utilise le prétexte démographique pour réduire les moyens, argumentaire qui sert de cache-sexe : l‘éducation nationale, contrairement aux annonces en grande pompe, n’est pas une priorité nationale. »

Selon eux, si le rectorat ne revenait pas sur sa copie, « en ayant refusé d’augmenter la dotation du même taux que les effectifs, privant ainsi le lycée du Dauphiné de 104 heures d’enseignement », il provoquerait des « décisions inacceptables pour entrer dans l’enveloppe budgétaire. »

L’intersyndicale de craindre la suppression de « l’option management alors que le lycée du Dauphiné est le seul établissement à proposer cette option qui est essentielle pour que des élèves motivés puissent découvrir et s’aguerrir au management.

L’option science de laboratoire est menacée également, rappelle encore SNES-CNT-CGT et de pointer du doigt un autre manquement « le poste d’un deuxième proviseur adjoint dans ce lycée – dont la complexité est labellisée catégorie 4 exceptionnelle – puisqu’il accueille une diversité de formations très riche. »