À Die, au premier semestre 2023, quelques citoyens motivés ont pris l’initiative d’organiser, comme ailleurs en France, des rassemblements et manifestations contre la réforme des retraites imposée par le gouvernement, soutenue par le Medef mais très impopulaire pour une énorme partie de la population.
Quatorze manifestations ont ainsi été déclarées en préfecture et organisées selon le calendrier proposé par l’intersyndicale nationale. Elles ont rassemblé à Die, chaque fois, entre 200 et 500 personnes et se sont déroulées dans la bonne humeur, sans aucun souci.
Au cours d’une de ces manifestations (la 11ème), un pique-nique « surprise » a été organisé…
Comment ? Un pique-nique ! Non déclaré en plus ! Mais où va-t-on ?
Face à une pareille « mise en danger de l’autorité de l’État », les gendarmes présents nous ont demandé de dégager la voie publique. Ce qui fut fait en quelques minutes toujours dans une atmosphère bon enfant. Tout s’est bien déroulé.
Sauf que… dix-huit mois plus tard, les organisateurs, Hervé Cassar, Dominique Joubert et Nicolas Faivre d’Arcier ont été convoqués à la gendarmerie de Die et ont été interrogés.
Ils sont aujourd’hui convoqués le 20 mars 2025 au tribunal de Valence.
Ils risquent 4500€ d’amende, assortie d’une peine de prison et une interdiction plus ou moins longue de manifester.
Leur délit selon la gendarmerie ? Avoir établi une déclaration incomplète en préfecture et entraver la circulation…
Des gouvernements désavoués par leur population pour leur politique antisociale n’ont plus que l’intimidation et la peur comme recours. Cela n’est pas acceptable.
Pour la défense des libertés publiques et au premier chef de la liberté de manifester nous appelons à :
- une solidarité active avec ceux d’entre nous injustement poursuivis devant les tribunaux,
- une solidarité active avec ceux d’entre nous coupables, en ayant déclaré la manifestation, d’avoir cru que nous étions encore dans une démocratie.