N.B. : Si vous êtes retraité·e à cette rentrée ou en cours d’année, pensez à le signaler rapidement à votre syndicat d’appartenance pour la mise à jour de votre cotisation mais aussi de nos fichiers, l’Administration ne communiquant plus aucune liste aux organisations syndicales.

Cela vous permettra de recevoir infos et bulletins spécifiques (FSU, FGR …) car il y a aussi une vie syndicale après la retraite !

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La pension, un salaire continué !

La pension de retraite, contrairement à ce qu’on entend trop souvent, n’est pas une allocation sociale variable d’ajustement selon les arbitrages budgétaires et les choix politiques du moment : c’est un droit acquis par les cotisations salariales et fondé sur la solidarité intergénérationnelle.

Le code des pensions civiles et militaires le rappelle : « le montant de la pension qui tient compte du niveau, de la durée et de la nature des services accomplis, garantit en fin de carrière à son bénéficiaire des conditions matérielles d’existence en rapport avec la dignité de sa fonction ».

Ceci nous permet d’affirmer que la pension est un salaire continué et confirme, une fois de plus, la légitimité du combat actifs, actives et retraité·e·s. C’est ce qui fonde également la revendication de la FSU d’une indexation des pensions sur le salaire moyen.

Depuis des décennies, les attaques contre les pensions du privé et du public n’ont pas cessé. Gel et sous-revalorisation se sont succédé. La CASA (contribution que seuls les retraités imposés paient) et surtout l’augmentation de la CSG de 1,7 point au 1er janvier 2018 ont amputé fortement les pensions. Les réformes successives ont aussi aggravé les conditions de départ en retraite pour les actifs et actives et le niveau de vie des retraité·e·s. Et les femmes retraitées ont été davantage touchées, notamment par la suppression de la demi-part des veufs et veuves.

Si le COR (Conseil d’orientation des retraites) explique que les mesures régressives successives ont permis de maintenir plus ou moins le système à l’équilibre. (la suppression de l’indexation sur le salaire au profit de l’indexation sur les prix a été la mesure qui a permis au système de faire le plus d’économies !), il alerte aussi sur le décrochage croissant entre le niveau de vie des retraité·e·s et celui des actifs et actives entraînant une paupérisation inquiétante.

Les mesures prévues par le gouvernement pour revaloriser les pensions sont insuffisantes. Contrairement à ce que dit Bruno Le Maire, l’augmentation de 1,1% du 1er janvier 2022 était une simple mise à niveau et non une avance. Les 4% promis ne stopperont pas le recul du pouvoir d’achat des retraité·e·s et notamment celui des femmes seules qui doivent affronter la flambée des dépenses contraintes.

La retraite doit assurer une « mise en sécurité sociale » pour toutes et tous et donc un revenu suffisant. Les propositions de la FSU montrent qu’un système solidaire et pérenne est possible. Les revendications sur les salaires et les pensions font partie du même combat pour aujourd’hui et pour demain :

Pour cela, la participation des retraité·e·s à la journée d’action du 29 septembre n’en a que plus de sens !

Lire ci-dessous l’appel des organisations de retraité·e·s à la mobilisation du 29 septembre 2022 :