Le SNUipp-FSU et la FSU 26 ont organisé un stage AESH, jeudi 24 novembre, avec l’intervention de Sandrine Monier, militante nationale du secteur « contractuels », 37 collègues étaient présent.es.

Elle a rappelé l’importance de présenter les droits des AESH dans un rendez-vous syndical. La responsabilité de l’employeur est de faire connaître les droits des travailleur.ses mais ce n’est pas fait et les syndicats de la FSU pallient ce manque.

Pour ce stage, c’est une professeure des écoles qui assurait la présentation des droits des AESH mais l’espoir est que le relais soit pris par des AESH. Au niveau académique, une AESH est candidate en CSAA (Comité Social d’Administration Académique). Auparavant, le militantisme était, de fait, limité par la courte durée des contrats. Mais les CDI aident aujourd’hui des AESH à s’engager.

1/5ème des agents de la fonction publique sont contractuels. Les fonctionnaires sont régis par des textes réglementaires par corps, ce qui définit leur carrière. Sous contrat, le recruteur est local : soit la DSDEN (État), soit un établissement employeur ; ce qui entraîne des traitements différents, chaque contrat ayant sa spécificité.

C’est le décret du 17/01/1986 qui définit les droits des AESH (cf guide du SNUipp-FSU).

La FSU s’est toujours fermement opposée aux PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) qui dégradent un peu plus les conditions d’exercice des accompagnant.es. Il faut un bilan des PIAL et rendre visible le métier pour revenir sur cette organisation du travail. Il y a eu des centaines de démissions pendant l’été 2022 alors que les besoins sont énormes.

Pour la FSU, le temps complet d’un.e AESH doit être reconnu pour correspondre à la semaine des élèves comme les enseignant.es. Sinon, les temps partiels subis obligent les AESH au cumul d’emploi.

Résumé de l’intervention CHSCT :

Il faut préciser les obligations de l’employeur en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail en terme de prévention primaire (Exemples : réduire les risques d’agressivité en améliorant l’organisation de l’accueil et des relations avec du public, création d’un observatoire du stress, définition et suivi d’indicateurs d’alerte…), secondaire (Exemples : formation à la gestion des situations conflictuelles, des conflits, information sur les droits en matière de soutien de l’administration en cas d’agression ou de menace, stages de gestion du stress…) ou tertiaire (Exemples : assistance psychologique, cellule d’écoute…).

En liens ici :  Coordonnées du CHSCT 26  et  Guide EBEP Grenoble .

Au niveau des écoles, quand un élève à besoin éducatif particulier est accueilli, des difficultés sont partagées telles des sorties de classe et déplacements dans l’école sans autorisation, des violences verbales envers les personnels et les autres élèves, des violences physiques ou menaces envers les personnels et les autres élèves, des jets d’objets sur les personnels et les autres élèves, des dégradations du mobilier, des crises de nerfs, cris, des refus de toute autorité, des violences envers l’enfant lui-même (automutilation)…

Que faire ?  Signaler :

  • Contacter le secrétaire du CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail qui va devenir FSSSCT en 2023)
  • Remplir des fiches RSST (Registre Santé Sécurité au Travail) ou DGI (Danger Grave et Imminent)
  • Mentionner dans le DUERP (Document Unique d’Evaluation de Risques Professionnels)
  • Déclarer un accident de travail/de service
  • Demander la protection fonctionnelle
  • Déposer plainte

Des démarches de prévention :

  • Anticiper : avec des réunions de travail pour réfléchir à l’accueil des EBEP par exemple.
  • Réagir : par une approche pluri-disciplinaire et l’implication de tous.
  • Soutenir : par exemple, il existe trois niveaux de réponse dans l’enseignement du premier degré : l’école, via le conseil des maîtres/cycle, la circonscription, via le pôle ressources de la circonscription, puis la DSDEN.

L’après-midi s’est déroulée en 3 parties :

  • 1ère partie : travail par petits groupes pour échanger sur les difficultés rencontrées, sur les points positifs, sur les axes d’amélioration à mener…. Echanges très riches où les AESH ont pu discuter et confronter leurs réalités qui sont vraiment très variables.
  • 2ème partie : présentation par Sébastien d’outils pratiques et d’adaptations possibles en fonction des troubles observés
  • 3ème partie : sur les élections professionnelles et la syndic.

Les participant.es ont fait connaître leur satisfaction à l’issue de cette journée.
À renouveler donc !