Un appel unitaire à la grève a été lancé pour le 5 décembre contre le projet de retraites à points …
Pourquoi faut-il y participer ?
- Parce que les fonctionnaires feront partie des grands perdants de cette réforme : elle prévoit de supprimer le code des pensions qui nous fait bénéficier du calcul de notre pension sur les six derniers mois. Les pertes seront donc considérables.
- Parce que les agents contractuels feront aussi partie des perdants : au lieu d’une pension calculée sur les 25 meilleures années, elle le sera sur la totalité de la carrière et en incluant tous les salaires (y compris les plus misérables).
- Parce que pour tous les salariés que nous sommes, le projet prévoit une baisse généralisée des pensions en raison des mécanismes choisis :
- la valeur du point au moment du départ en retraite n’est pas connue et donc le montant de la pension ne l’est pas non plus (aujourd’hui, on sait que pour une carrière complète, on touche 75% de notre dernier salaire pour les fonctionnaires ou 75% du salaire moyen calculé sur les 25 meilleures années pour les salariés relevant du régime général).
- la part des richesses produites réservée aux retraites est fixée à 13,8% alors que le nombre de retraités doit augmenter. Actuellement, on consacre déjà aux retraites plus de 14¨% ; et le Ministre ajoute que le déficit du système sera interdit !
- le calcul effectué sur toute la carrières (et non pas les meilleures années ou le dernier échelon) intègre les bas salaires des débuts et les périodes de chômage ou de temps partiel imposé. Cela fait donc baisser la moyenne des salaires perçus et donc la retraite.
Tous les syndicats appellent-ils ?
Presque tous… sauf la CFDT (et ses syndicats comme le Sgen) qui est favorable au projet de retraites par points mais qui pose des conditions pour l’accepter. L’UNSA vient de rejoindre l’appel unitaire.
Est-ce le bon moment pour faire grève et manifester ?
Oui parce que les conditions de l’unité se réalisent après le 1er succès de la grève à la RATP ; parce que le Gouvernement hésite et sent que son discours sur l’équité du nouveau dispositif ne convainc pas.
Le recul gouvernemental sur le temps de travail de nuit est de ce point de vue révélateur de la crainte de nos dirigeants !