Pour justifier son projet de réforme dégradant les conditions du droit à la retraite, le gouvernement s’enferre dans un nouveau mensonge : celui de la nécessité d’un « retour à l’équilibre du système ».

Et qu’importe si les projections du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) montrent que le déficit susceptible d’intervenir serait tout à la fois conjoncturel et modéré et que le système est aujourd’hui excédentaire de 900 millions d’euros !

Pour la FSU,ce projet de réforme des retraites c’est NON !

Toutes et tous en grève et dans les manifestations
le 19 janvier !


Lire ci-dessous un premier décryptage du projet Borne-Dussopt-Macron :


N.B. : les trimestres en plus (dernière colonne du premier tableau) sont ceux dus à l’accélération de la réforme Touraine qui en prévoyait déjà 172 (43 annuités) pour la génération 1973 et après.


À propos des déficits du système de retraites

Le gouvernement prétend que le déficit du système de retraites « atteindra 12,4Md€ en 2027, 13,5Md€ en 2030 et 21,2Md€ en 2035 ». Le gouvernement déforme et détourne les projections du Conseil d’Orientation des Retraites qui toujours élabore, avec prudence et au conditionnel, plusieurs scénarios associés à différents éléments d’hypothèses économiques (croissance économique, gains de productivité et conventions de financement des différents régimes).

Réformer les retraites à partir de projections de soldes du système est insensé car ces projections varient significativement d’une année à l’autre. En outre, pour le COR, le déficit à venir ne serait pas pire que celui observé en 2010 et résorbé dès 2019.

Selon le COR, avec un des scénario les moins favorable et avec les règles actuelles de calcul des pensions déjà néfaste, les dépenses du système de retraite en % du PIB devraient diminuer à partir de 2030.

  • Le besoin de financement du système n’est ni certain, ni insurmontable !
  • Ce n’est pas un problème de dépenses mais un manque organisé de ressources !
  • Ce manque est délibérément provoqué par les allègements et exonérations de cotisations qui représentent chaque année une perte de 80Md€ !

La réforme envisagée, avec les mesures de compensations annoncées, n’apportera pas de nouvelles ressources mais il sera encore plus difficile d’accumuler le nombre d’annuités nécessaires au taux plein, ce qui aggravera le décrochage entre les actifs et les retraités.

Les déficits qui peuvent survenir à moyen terme ne menacent aucunement le système. C’est l’assèchement des ressources sociales (cotisations) et fiscales par les gouvernements successifs qui provoquent un déficit des comptes sociaux en général et l’appauvrissement des retraité·es !