Depuis le 24 février, nous connaissons un retour de la guerre interétatique en Europe. La FSU, comme beaucoup d’autres organisations syndicales, ne peut que condamner, sans aucune réserve, la brutalité sans nom de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes de Poutine. Elle apporte son soutien aux peuples en souffrance écrasés par ce fléau, aux réfugié·e·s, Ukrainien·ne·s ou non, qui essaient de survivre. C’est pourquoi la France doit renouer avec sa tradition humaniste d’accueil des réfugié·e·s sans opérer de tri selon leur nationalité.

C’est dans ce contexte terrible que se déroule la campagne présidentielle. Le débat est alors forcément biaisé, si ce n’est inexistant. Le bilan de Macron est inaudible et le président-candidat profite de l’effet-drapeau qui le placerait au-dessus des querelles de partis et de programmes.

Pourtant, malgré la guerre, il faut bien mettre en avant quelques leçons.

En cinq ans, l’ultra-libéralisme s’est largement renforcé, détruisant Services Publics, services de Santé et d’Éducation entre autres. Notre pouvoir d’achat ne cesse de baisser, notre travail n’est pas reconnu, nos métiers ne font plus sens. En même temps les milliardaires du luxe et des vaccins ont vu leur fortune croître indécemment.

« C’est normal : les pauvres, c’est fait pour être très pauvres et les riches très riches ! » comme le dit Don Salluste dans La Folie des grandeurs. Les quelques mesures de charité électoralistes de ces dernières semaines peuvent-elles prétendre à faire oublier le macronisme ? Un chèque énergie par ci, quelques centimes en moins à la pompe par là. Oh miracle ! Une annonce du dégel du point d’indice !

Nous ne sommes pas dupes, il s’agit bien de casser davantage l’école, de briser les mécanismes de solidarité et de mériter toute piécette perçue. C’est la « primauté des devoirs sur les droits ». Le RSA n’est pas de l’assistanat de guichet : vive le travail gratuit et tant pis pour le chômage. La revalorisation des fonctionnaires doit passer par du travail supplémentaire et tant pis pour le point d’indice qui ne dégèlera pas. Le mépris de classe, contre la Fonction Publique et les agent·e·s de l’Éducation Nationale en particulier, est décidément une spécialité de nos gouvernants.

Quant à la droite, extrême ou pas, son fonds de commerce reste immuable : les mêmes recettes ultra-libérales, la haine en plus !

Alors, pour ne pas subir, pendant cinq ans, une détérioration supplémentaire de nos conditions de travail et de vie, la FSU vous appelle à aller voter massivement au 1er tour de l’élection présidentielle.

C’est d’abord par ce moyen que nos revendications s’exprimeront et seront prises en compte, à partir d’urgences incontournables : investissements dans les Services Publics, retraite à 60 ans à taux plein, égalité femmes-hommes dont l’égalité salariale, politique d’accueil de tou·te·s les réfugié·e·s, changement de politique économique et sociale pour faire face à l’urgence climatique…

Christophe Dumaillet et Amélie Chapapria,
secrétaires départementaux FSU26.


Appel national de la FSU avant le 1er tour de l’élection présidentielle :


Elections 2022 : le manifeste de la FSU