Organisé par la commission actifs et retraités du SNES-FSU 26, sous l’égide de la FSU 26, le stage du jeudi 9 janvier, intitulé “Préparer sa retraite” a rempli ses objectifs.
En effet, il a réuni plus d’une quarantaine de participant·es, majoritairement du second degré, en présence de plusieurs intervenant·es :
– Marie-Laurence Moros pour la Section Fédérale des Retraité·es Nationale de la FSU ;
– Corinne Baffert et Michel Lombard pour la section académique des retraité·es ;
– Eric Staelen pour le secteur national « carrière et retraite » du SNES-FSU ;
– Sémya Ajmi, secrétaire départementale du SNES-FSU 26.
La FSU26 mettra prochainement en ligne les documents utilisés (dossier, diaporama…) sur ce site.
Le point sur les réformes
Les intervenant·es ont rappelé les diverses attaques contre le système de retraite par répartition, notamment dans la fonction publique : réforme de 2003 et 2024. Ils et elles ont notamment montré que l’objectif était purement et simplement de baisser le niveau des pensions et non pas de répondre à un déficit prétendument abyssal. Ce dernier est une pure invention, destinée à faire peur : le COR, dans ses études successives, a établi que les résultats du système oscillaient en moyenne entre un excédent de 1 milliard et un déficit de 2 milliards. On est loin de la faillite annoncée. Et c’est le rappel de cette vérité qui a valu son limogeage au président du COR.
Les questions sensibles
En réponse aux interrogations des présent·es, les intervenant·es ont détaillé les mécanismes de calcul des pensions.
Ils ont insisté notamment sur la prise en compte des enfants dans ce calcul. Ils ont aussi démonté l’arnaque que constitue la retraite additionnelle de la fonction publique (fondée sur un système à points !).
Un éclairage tout particulier a été porté sur le dispositif de la retraite progressive, qui n’est aucunement une demande du SNES et de la FSU. S’il peut apparaître comme une bouée de sauvetage pour les fins de carrière, il constitue une perte financière et n’a rien à voir avec la cessation progressive d’activité (CPA) supprimée par la réforme de 2003. La FSU continue à revendiquer le retour de cet aménagement des fins de carrière (un temps partiel à 50 %, payé à 80 %).
Vigilance pour l’avenir
La mobilisation massive du 5 février a permis d’écarter de l’agenda du nouveau ministre les trois jours de carence et la baisse de 10% des indemnités journalières. Il est cependant évident que les attaques des libéraux contre les retraites reprendront sous un autre angle pour baisser des tensions, quel que soit le sort politique réservé à l’actuelle réforme. Les prochaines cibles seront une fois de plus les femmes : un rapport du COR estime en effet que les deux années de bonification pour enfants, accordées dans le privé, sont des privilèges indus, ce qui ouvre la porte à de nouvelles régressions dans le public au nom d’une prétendue équité.
Les intervenant·es ont ainsi rappelé que la retraite est un rapport de force qu’il faut sans cesse entretenir. La lutte pour abroger la réforme des retraites reste donc toujours d’actualité mais la vigilance est également de mise pour éviter de nouvelles régressions.