LE PIEU FINIRA PAR TOMBER, SI NOUS SOMMES DÉTERMINÉS

La politique de Blanquer apparaît clairement pour ce qu’elle est : un choix d’austérité qui dégrade le Service Public avant d’en dépecer les parties les plus rentables pour les offrir au Privé. Quand les usagers n’en pourront plus de remplacements non assurés, d’une orientation réduite à peau de chagrin, d’une offre de formations rabougrie et inégale sur le territoire, les portes des établissements privés s’ouvriront largement pour les déçus du Public. D’ailleurs la loi Blanquer prévoit effectivement de "rationnaliser" le nombre des écoles rurales et de faire financer les maternelles privées par les municipalités. Les autres dispositifs (Parcours Sup, les réformes des différents lycées) participent pleinement de la même volonté libérale .

Cependant, si le Ministre a pu berner l’opinion pendant un temps, c’en est fini. Notre dénonciation de la rentrée Blanquer-Kärcher et notre médiatisation de l’escroquerie que représente la réforme des lycées et du Bac ont permis d’ébranler les certitudes des parents d’élèves et les a-priori de la presse. Nous devons donc continuer nos opérations vérité et dénoncer ce ventilateur de bobards qu’est le Ministre.

Cette politique éducative s’inscrit pleinement dans le modèle de ce que sera la Fonction Publique voulue par Macron et les vautours du privé qui siégeaient dans la Commission CAP 2022 et qui ont tracé l’ébauche d’une Fonction Publique rétrograde et archaïque. Ce que le Ministre Dussopt défend aujourd’hui n’a rien de moderne. C’est le retour aux Services Publics d’avant 1946, avec ses agents aux ordres, sans garanties statutaires et sans liberté d’opinion.

"-" Non, il n’est pas moderne de supprimer 120 000 postes quand les besoins sont énormes, quand la fracture sociale s’élargit !

"-" Non, il n’est pas moderne de recruter des contractuels, mal formés, mal payés, mal considérés !

"-" Non, il n’est pas moderne de geler encore les salaires et les pensions, de développer le salaire au mérite dont l’arbitraire pénalisera encore plus les femmes !

"-" Non, il n’est pas moderne de supprimer le paritarisme qui venait compenser le pouvoir extraordinaire de notre employeur !

Nous avons donc toutes les raisons d’unir nos forces et de nous mobiliser massivement :

"-" Faisons du Premier mai 2019 un premier rendez-vous d’action pour dire notre refus des réformes Blanquer, du projet de transformation de la Fonction Publique et de la future loi sur les retraites !

Manifestations :
– 10 heures à Montélimar (Théâtre), à Valence (Gare), à Romans (Maison des Syndicats) ;
– 10h30 à Saint-Vallier (Hôpital) …

"-" Faisons de la grève et des manifestations du jeudi 9 mai une vague contre la politique Blanquer-Dussopt-Macron et mettons en débat la reconduction de l’action !

Manifestation à 14h 30 à Guilherand-Granges (Medef) jusqu’à la Préfecture (Valence)

"-" Faisons de la manifestation nationale Éducation du samedi 18 mai une déferlante contre la casse du service Public d’éducation !

Inscriptions auprès de la FSU, du SNES et du Snuipp.


Comme le chante Lluis Llach, dans L’estaca :

Si estirem tots, ella caurà

Si nous tirons tous, le pieu tombera

I molt de temps no pot durar :

Ça ne peut durer plus longtemps

Segur que tomba, tomba, tomba !

C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe

Ben corcada deu ser ja.

Il doit être bien pourri déjà

Si tu l’estires fort per aquí

Si tu tires fort de ce côté

I jo l’estiro fort per allà,

Et si je tire fort de mon côté

Segur que tomba, tomba, tomba

C’est sûr qu’il tombe, tombe, tombe

I ens podrem alliberar

Et nous pourrons nous libérer