Le vendredi 3 mai, les membres du CDEN (Comité Départemental de l’Éducation Nationale) ont reçu un mail de la DSDEN les informant que, la ministre de l’Éducation et de la Jeunesse ayant lancé ce jour-là « la grande concertation relative au respect de l’autorité au sein de notre jeunesse. », une synthèse départementale était attendue pour le 8 mai. « Afin de pleinement répondre à son objectif de prise en compte des réalités de terrain », la DSDEN proposait donc de leur faire parvenir « [nos] analyses, actions dont [nous aurions] constaté l’efficacité et propositions. »


Deux temps « avec les cadres pédagogiques et d’autres partenaires de l’éducation » étaient organisés en visio-conférence les 6 et 7 mai…


Voici la réponse que la FSU 26 a renvoyée :

Nous sommes conscient·es que la DSDEN subit, d’une certaine manière, les desiderata autoritaires du Premier Ministre Attal mais prévenir le vendredi 3 mai de consultations sur « l’autorité » pour le lundi et le mardi suivants relève de la parodie de dialogue.

Les enseignant·es et tous les personnels de l’Éducation nationale savent que l’autorité repose sur le respect des élèves, sur une écoute égale et juste. Elle repose aussi sur la confiance que les élèves peuvent avoir avec les adultes. Comme il s’agit de transmettre des savoirs, des compétences et des valeurs, il convient que l’ensemble des personnels soit correctement formé.

Or, l’autoritarisme est devenu la marque de notre Institution. Depuis plusieurs années, les Gouvernements successifs ont mené par la force des politiques de destruction programmée et systématique de l’Éducation nationale au profit du privé. Ce n’est ni par d’incessantes injonctions paradoxales, ni en changeant les programmes pratiquement tous les ans, ni en supprimant des personnels, ni en réformant constamment les concours de recrutement, ni en augmentant les effectifs, ni en fermant l’horizon des enfants des classes populaires par une réforme du bac professionnel injuste et rejetée massivement, ni en imposant des uniformes et le SNU, ni en triant les élèves que l’on peut travailler dignement et faire accepter une autorité légitime.

En effet, comme l’a rappelé Madame Belloubet, vendredi dernier, « l’autorité ne se décrète pas ». Ce n’est pas en méprisant les élèves, les parents, les personnels et tou·tes les citoyen·nes que l’Institution regagnera et renforcera son autorité. En revanche, c’est en se mobilisant toutes et tous, contre le « Choc des savoirs », le samedi 25 mai que nous pourrons aider à l’éducation et à l’émancipation de la jeunesse.


Par ailleurs, un Communiqué de Presse intersyndical a également été rédigé après une réunion au Ministère à laquelle les organisations syndicales ont refusé de siéger :