COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA FSU-Grenoble


Dans l’Académie de Grenoble, la contractualisation ressemble à de l’esclavage …

Si le ministre Attal a vécu une rentrée sereine, ce n’est vraiment pas le cas de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale et plus particulièrement des plus précaires.
Depuis plus d’un mois, articles et brèves des journaux et radios répètent que tous les élèves n’ont pas forcément d’enseignant.es face à eux. Ce qui est moins visible c’est qu’il manque aussi des assistantes sociales, des AESH, des AED, des CPE et de nombreux personnels administratifs.

VERS LE TRAVAIL GRATUIT

La très grande majorité d’entre eux sont engagé.es comme contractuel.les. Or, malgré les alertes et les audiences, beaucoup n’ont toujours pas signé leur contrat et n’ont pas été payé.es au mois de septembre. La Commission Départementale d’Action Sociale de la Drôme, réunie ordinairement le mardi 10 octobre dernier, a même dû octroyer des aides alimentaires à plusieurs personnels touchées par l’incurie de l’Institution. Pour qu’elles puissent faire quelques économies de carburant, on a autorisé les assistances sociales contractuelles de la Drôme à télé-travailler.

UBU RÈGNE

On nous explique que les services du Rectorat, eux-mêmes réduits à l’os depuis des années, ne pourraient assurer les (trop) nombreuses CDIsations d’AED et d’AESH. Ainsi, tous les nouveaux CDD passeraient à l’as. On nous explique également qu’il s’agit de problèmes informatiques et que les personnels administratifs en sont réduits à établir les contrats à la main. Les contrats ne sont pas signés mais ces personnels précaires ne peuvent démissionner pour autant s’ils veulent d’obtenir leur dû.
Le rectorat a mis en place des avances sur salaire, mais trop nombreux et nombreuses sont les contractuel.les qui n’ont encore rien reçu à ce jour. Ils et elles sont toujours dans une situation de souffrance et pour certains et certaines de survie.

LE VER EST DANS LE FRUIT DU CONTRAT

L’académie de Grenoble donne malheureusement la preuve des dérives et des méfaits de la Loi de Transformation de la Fonction Publique qui permet la généralisation de la contractualisation comme principal moyen de recrutement dans l’Éducation nationale.

Pour la FSU, il faut recruter des titulaires formé.es et bien rémunéré.es et non des contractuel.les toujours soumis.es à la précarité et à l’arbitraire.


Grenoble et Valence,
Mercredi 18 octobre 2023.
Amélie Chapapria (co-secrétaire FSU 26),
Christophe Dumaillet (co-secrétaire FSU 26 et FSU AuRA),
François Lecointe (coordinateur de la FSU pour l’académie de Grenoble).