Il était décidément plus que temps que l’année 2020 se termine !

Après la tenue d’un "Grenelle" hors-sol ne débouchant que sur une très faible perspective de revalorisation salariale (et qui ne concernerait qu’une minorité de personnels), le début de semaine a été marqué par deux nouvelles annonces : lundi, les annonces du Premier Ministre qui (dés)organisent la fin de semaine avec l’école facultative pour auto confinement des élèves ; d’autre part, cette semaine en CTMEN, ont été annoncées des suppressions de postes dans un grand nombre d’académies, comme si la crise sanitaire n’avait pas exacerbé le besoin de moyens supplémentaires pour permettre au service public d’éducation d’assurer ses missions.

Vous trouverez ci-dessous des extraits de la déclaration faite par la FSU lors de cette instance </font> ; elle fait une analyse complète de la situation dans l'éducation et donne les propositions que la FSU entend continuer à porter avec les personnels.

En janvier, faisons monter la pression pour exiger une autre politique, mobilisons-nous partout pour défendre salaires, conditions de travail et postes, construisons en particulier une grève de toute l’éducation le mardi 26 janvier.

Tract FSU 26 janvier

État de l’École, école optionnelle, crise sanitaire… tels sont les sujets abordés le mercredi 16 décembre par la FSU au CTMEN

Dans le premier degré, ce ne sont pas 1 248 postes supplémentaires qui ont été accordés printemps dernier pour la rentrée 2020 mais 300 de moins. Les objectifs d’alléger les effectifs dans les classes de grandes sections et de CP, ou de mieux accompagner les élèves pour réduire les inégalités scolaires ne sont pas, dans les faits, partagés par le ministre. Quant à la direction d’école le fléchage de 600 ETP parmi les 2 039 créations d’emplois prévues pour 2021 pour améliorer les décharges ne compensera pas l’absence d’aide administrative dans toutes les écoles.

Pour la FSU, la situation des AESH n’est pas suffisamment prise en compte, notamment en matière de protection individuelle, de rémunération et de conditions de travail. La FSU demande au ministre de répondre aux demandes formulées en CHSCT le plus rapidement possible.

Dans le second degré public, les dotations aux académies sont marquées cette année par la suppression de 1 883 emplois. L’écart entre la courbe des emplois et celle des effectifs d’élèves ne cesse de se creuser. Aucune création d’emplois de CPE ou de Psychologues de l’Éducation nationale dans un contexte où la fatigue et l’inquiétude nécessiteraient davantage de personnels et des équipes pluriprofessionnelles pleines et entières.

La voie professionnelle perd, elle, en moyenne 400 postes par an par la mise en œuvre de sa réforme. La réforme est un instrument budgétaire pour asphyxier puis démanteler la voie professionnelle.

Si la médecine de prévention avait été dans les faits renforcée et rendue accessible à tous les personnels, comme le revendique la FSU, les conditions de travail de nos collègues dans ce contexte sanitaire, leur santé et leurs situations face au risque engendré par la Covid-19 auraient été mieux appréhendées et anticipées.

Concernant l’accompagnement sanitaire des élèves, la crise sanitaire n’a fait que révéler combien le manque d’effectifs d’infirmières, pourtant régulièrement dénoncée, a été ignoré : aucune création de postes depuis 2017. La charge de travail n’est plus tenable.

Les personnels de service social font état d’un climat social en forte tension. Programmer des moyens supplémentaires pour que le service public d’éducation assume l’accompagnement social des élèves ou la prévention de la souffrance au travail est une nécessité qui relève aussi de la continuité du service public d’éducation.

Concernant les fonctions administrative et technique, l’aggravation de la dégradation des conditions de travail dans les services et les établissements se poursuit. Au mieux la stabilité des effectifs est présentée comme un effort de considération pour ces métiers, mais le plus souvent c’est le silence, gêné ou dédaigneux selon qui l’observe, qui répond aux exigences bien légitimes de créations de postes.

Lire l’intégralité de la déclaration liminaire de la FSU au CTMEN du 16 décembre 2020