La FSU revendique des retraites de haut niveau pour toutes les générations, ce qui passe en priorité par l’abrogation de la réforme de 2023 et l’abandon du report de l’âge du départ à la retraite à 64 ans.
Cette abrogation et la conquête de nouveaux droits sont possibles mais cela implique d’autres choix que ceux qui sont portés actuellement.
Vous trouverez ci-dessous des éléments pour comprendre et convaincre…


Idée fausse 1 : « Les retraites coûtent trop cher, il ne faut pas y consacrer plus de 14 % du PIB »

FAUX

L’idée qu’il ne faut pas dépenser trop pour les retraites n’est pas nouvelle. Derrière des arguments qui mettent en avant un prétendu péril économique se cache la volonté de maintenir coûte que coûte les profits des entreprises. L’objectif est clair : faire travailler plus pour conserver intacte la part des profits.

https://fsu.fr/idee-fausse-les-retraites-coutent-cher/


Idée fausse 2 : « On doit travailler plus longtemps car on vit plus longtemps. »

FAUX

Cet argument qui semble emprunter au bon sens le plus élémentaire est le plus utilisé pour justifier le recul de l’âge de départ en retraite. De retour à chaque réforme, il semble insubmersible. Pourtant, c’est une contre-vérité historique : depuis plus d’un siècle, on vit de plus en plus longtemps et on travaille de moins en moins longtemps.

https://fsu.fr/on-doit-travailler-plus-longtemps-car-on-vit-plus-longtemps/


Idée fausse 3 : « Le système de retraite est en déficit car les dépenses explosent »

FAUX

François Bayrou a demandé à la Cour des comptes “une mission flash de quelques semaines en vue d’établir un constat fondé sur des chiffres indiscutables ». Pourtant les chiffres existent : ce sont les comptes de la nation votés au Parlement tous les ans, ceux-ci qui ne pointent pas de déficit. En 2023, les dépenses de retraite sont de 379,8 Mds€ soit de 13,4 % du PIB (13,7 % en 2022) et le solde présenté est bien positif à hauteur de 0,1 % du PIB (0,2 % en 2022) soit 2,8 milliards d’euros cette année.

https://fsu.fr/idee-fausse-le-systeme-de-retraite-est-en-deficit-car-les-depenses-explosent/


Idée fausse 4 : « La seule vraie garantie pour avoir une retraite, c’est l’épargne individuelle » 

Les réformes qui se sont enchaînées depuis les années 1990 et les discours qui les ont accompagnées ont sapé la confiance des Français envers le système de retraite par répartition. L’incertitude et l’inquiétude sont entrées dans les esprits et l’épargne individuelle paraît être une issue pour anticiper une retraite qu’on annonce dégradée. De sorte que les ménages qui en ont les moyens épargnent, placent, investissent souvent dans l’immobilier avec parfois de grandes déconvenues lors­ qu’ils ne possèdent pas les connaissances et les codes de ce microcosme. Mais l’épargne individuelle ne résoudra rien, bien au contraire, alors que le renforcement de la répartition est possible.

https://fsu.fr/la-seule-vraie-garantie-cest-lepargne-individuelle/


Idée fausse 5 : « Les retraites des fonctionnaires de l’État sont du déficit caché »

L’opération idéologique en cours qualifiant de « déficit caché » l’engagement de l’État à verser la pension de ses agent·es vise une fois de plus à stigmatiser les fonctionnaires et à spéculer politiquement sur leurs pensions. Non, il n’y a pas de « déficit caché » des pensions civiles ! Il y a des choix budgétaires, aussi bien en dépenses qu’en recettes, faits par les gouvernements successifs.

https://fsu.fr/idee-fausse-les-retraites-des-fonctionnaires-de-letat-sont-du-deficit-cache/


Idée fausse 6 : « Les fonds de pension doivent être développés »

On retrouve encore une fois un discours patronal, relayé par certain.es politiques, pointant la nécessité de compléter la retraite par répartition par des systèmes de capitalisation, c’est-à-dire des fonds de pension. Ces fonds de pension en France n’existent pas ou très peu en tant que tels, au grand dam du monde de la finance et d’une partie du monde politique. Mais leur avatar, l’épargne-retraite, encore faible, tend à se développer. Sous cette appellation qui se veut plus rassurante, on retrouve les mêmes écueils que ceux des fonds de pensions classiques. Notamment leur caractère profondément inégalitaire. En effet, seuls les cadres et une partie des salarié.es des grandes entreprises ont une réelle capacité d’épargne.

https://fsu.fr/fonds-de-pension/