AU SOMMAIRE :

p.1 Édito : Crise ou pas… la casse continue !
p.2 Éducation : Victoire des infirmières scolaires ; Pour une stratégie globale face au Covid
p.3 Éducation : Rentrée 2021 en Drôme (1er et 2nd degré)
p.4 Éducation : Grève AESH le 8 avril
p.5 Éducation : Quelle formation pour les enseignant·es ?
p.6 Fonction Publique : le 6 avril pour les salaires et l’emploi ; Mobilisation Retraité·es le 31 mars
p.7 Droits des enfants : Violences sexuelles et inceste ; Service social de l’E.N.
p.8 Droits des Femmes : Retour sur le 8 mars

Bulletin FSU 26 n°173 (mars 2021)

EDITO

Malgré les déclarations à l’Education Nationale "particulièrement choyée", la gestion de la crise sanitaire relève toujours de l’improvisation et du pilotage à courte vue, alors que la FSU et la FCPE réclament une stratégie globale face au COVID (page 2).

A cela s’ajoutent toutes les mesures prises par le gouvernement qui annoncent une période de vaches maigres et de nouvelles régressions (page 3).

Le Primaire, pourtant annoncé comme priorité nationale, connaît « Zéro création de postes » dans la Drôme, autant dire que ce sera mission impossible pour améliorer les conditions d’accueil des élèves ainsi que les conditions de travail des personnels, les fermetures de classe étant bien supérieures au nombre d’ouvertures. L’absence de moyens supplémentaires aboutit à un appauvrissement du vivier des remplaçant·es, déjà mis à mal par la situation sanitaire et qui devront également davantage assurer les décharges de directions des petites écoles. Bref, élèves et personnels vont continuer à payer ces carences.



Dans le Second Degré, les dotations des collèges s’avèrent insuffisantes
pour couvrir les besoins : partout les effectifs par classe augmentant, les groupes à effectifs réduits disparaissent et les options facultatives passent sous le rabot de la pénurie. La réforme de 2016, qui devait ne pas supprimer de postes ni d’enseignement, dévoile son vrai visage et ses vrais objectifs.

En lycée, les mêmes causes produisent les mêmes effets : on assiste à la hausse des effectifs, la disparition des groupes réduits, le laminage des options facultatives. Suprême avatar : les Aides Personnalisées sont désormais quasiment absentes du paysage !

Dans les lycées professionnels, malgré la diversité des situations, on constate partout un appauvrissement des enseignements généraux phagocytés par la mise en place du "chef d’oeuvre".

En résumé, on déshabille le Second Degré pour mal habiller le Premier Degré.

S’ajoute à toutes ces pénuries l’absence de recrutements d’AED, de CPE, de personnels sociaux et de santé. Quant aux AESH, victimes de cette même politique, ils connaissent en outre la stagnation salariale et la dégradation de leurs conditions de travail, ce qui a conduit à un appel unitaire à la grève le 8 avril (page 4).

Seule petite embellie au tableau : l’abandon du projet de transfert des infirmières et médecins scolaires auprès des Conseils Départementaux (page 2). Une victoire à mettre entre autres au compte de la mobilisation du SNICS-FSU et de la FSU.

Au-delà de la conjoncture, le Ministère poursuit son travail de démolition, conjuguant mépris pour les personnels et réformes pernicieuses. Ainsi, il s’attaque à la formation des enseignants pour redéfinir le métier et le réduire à de simples tâches d’exécutants, au lieu d’une formation ambitieuse dotée des moyens nécessaires (page 6).

Preuve de mépris s’il en est, la communication ministérielle sur l’inceste passe sous silence le rôle indispensable joué par les Assistantes du Service Social en faveur des élèves qui au quotidien sont les plus qualifiées pour détecter ce type de violences sexuelles. L’organisation majoritaire du secteur, le SNUASFP-FSU, a opportunément rappelé la réalité au Ministre et exigé les moyens matériels et humains nécessaires sans lesquels les paroles ministérielles resteront du vent (page 7).

Dans un même ordre d’idée, la lutte pour assurer l’égalité salariale et professionnelle dans la Fonction Publique relève le plus souvent de l’incantatoire. Malgré la protection relative offerte par le statut de fonctionnaire, les femmes de la FP subissent aussi les discriminations : l’écart de salaire entre femmes et hommes est de 19%. Lors des rassemblements du 8 mars à Romans et Montélimar, la FSU avec la CGT ont dénoncé cet état de fait et exigé des politiques concrètes pour atteindre l’égalité réelle (page 8).

Sur la base de ce constat d’un affaiblissement continu et programmé des Services Publics, l’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-FAFP appelle à une journée d’actions le 6 avril. Il s’agit d’interpeller le gouvernement sur les besoins des Services Publics. Il s’agit d’exiger aussi l’amélioration des rémunérations, l’abrogation de la loi de Transformation de la FP et la création de postes (page 6).

Jean Louis MOLLARD, Secrétaire départemental de la FSU26