Malgré le temps inclément, le 1er MAI a rassemblé (CGT, FSU, FO et SOLIDAIRES) 300 personnes à Valence, 150 à Montélimar, 100 à Romans, 50 à Saint-Vallier et 30 à Pierrelatte.

Une mobilisation qui témoigne que les revendications des travailleurs, des chômeurs et des retraités ne disparaissent pas en ce temps de pandémie.


A Valence
A Romans
A Montélimar

TEXTE DE L’INTERVENTION FSU À ROMANS :

En ce 1er Mai 2021, le ciel est noir et menaçant, à l’image de ce qui menace les travailleurs, les chômeurs et les retraités.

Les hommes politiques, les patrons ont tous juré, la main sur le cœur, qu’ils appelaient de leurs vœux un monde meilleur, « le monde d’après » et du « quoi qu’il en coûte ».

Mais qui ne voit pas que ce sont là des mots, de simples mots ?

Le monde d’après qu’on nous promettait ressemble, en pire, au monde d’avant. Il a la sale gueule du monde d’avant : la sale gueule de l’appauvrissement des plus fragiles, la sale gueule de l’exploitation des plus faibles, la sale gueule de la mise au pas des contestataires. Bref, il a la sale gueule du capitalisme financier et mondialisé qui se prétend moderne.

Le meilleur exemple, c’est Amazon qui fait exploser ses profits, non taxés, tandis que dans ses entrepôts géants en Alabama les salariés continuent d’être exploités et les syndicats interdits !

Alors oui, les nuages s’amoncellent au-dessus de nos têtes et ils ont même éclaté.

La CGT a rappelé le tribut social que les salariés payent dans la Drôme : suppression des primes chez Délifruit, licenciements chez Solystics.

À l’Hôpital, c’est le retour à l’anormal avec la suppression de 133 postes en Drôme-Nord.
Dans tous les services publics, c’est la même logique de coupe budgétaire et d’allongement du temps de travail pour les agents territoriaux.

Partout, on ferme des classes et des postes.

Enfin, l’assurance-chômage subit une réforme qui réduit les protections et les indemnités des privés d’emploi. Et les intermittents nous donnent leur lutte en exemple..

Finalement le "quoi qu’il en coûte" consiste à faire payer la crise aux travailleurs, aux chômeurs et aux retraités.

Et, aujourd’hui, on viendrait nous dire que les syndicats sont inutiles ? Mais qui parmi les chiens de garde du Gouvernement et des puissants va demander au capitalisme s’il se préoccupe de changer et d’éviter les dégâts écologiques, économiques et sociaux ?

Nous sommes dans une époque de mutation. Et le risque est grand de perdre, avec les syndicats, nos outils de défense et de progrès. Tout contribue au repli sur soi : la peur de la pandémie, la peur du chômage, la peur de voir le travail sous contrainte ou à distance faire éclater le collectif dans les entreprises et dans les services publics.

Le Gouvernement et le Medef voient dans cette situation l’occasion rêvée de faire éclater la solidarité entre travailleurs et chômeurs, entre actifs et retraités.

Alors, prouvons au monde d’avant que nous saurons lutter ensemble, comme l’écrit Aragon :

Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat.