L’ensemble des organisations syndicales (FSU, SGEN-CFDT et UNSA-Éducation) ont lu des déclarations liminaires ainsi que la FCPE. Toutes sont allées dans le même sens, à savoir une dégradation des conditions de travail des personnels et d’étude pour les élèves.
Au cours de la séance, la FCPE est revenue, plusieurs fois et avec virulence, sur les problèmes de remplacement, en particulier dans le 1er degré.
Madame Rochas, conseillère départementale de Nyons/Buis a, entre autres, également fait remarquer le manque d’efficacité de la nouvelle cellule départementale de remplacement mise en place par l’IA-DASEN.
Le SGEN-CFDT n’est jamais intervenu ; l’UNSA-Éducation a pris la parole une fois pour confirmer les analyses de la FSU.
De manière générale, l’IA-DASEN n’a eu de cesse de vanter le bilan du quinquennat et les moyens encore attribués à l’Éducation Nationale alors même que la « démographie est en baisse ». Pour l’administration, ce ne sont pas les moyens qui manquent mais « les ressources ». En effet, les « viviers sont taris », c’est ce qui explique les difficultés de remplacement dans le 1er degré, tout particulièrement en cette période de pandémie. Pour le 2nd degré, les DG correspondent à une « mise en conformité » (comprendre dégradation) et plus spécifiquement pour les lycées, les efforts de l’administration ont permis une « meilleure attractivité » (c’est-à-dire une mise en concurrence) des établissements.
La FSU s’est fait fort de traduire cette langue de bois particulièrement cynique lors de ses nombreuses interventions. Elle a indiqué que le budget de l’ÉN n’a pas augmenté si l’on tient compte de la dotation moyenne par élève, d’autant plus lorsque Blanquer rend des crédits. Elle a insisté sur les mauvaises conditions de travail des enseignants (multiplication et alourdissement des tâches, effectifs encore trop importants, imposition des HS dans le 2nd degré, ce qui entraîne de nombreux compléments de services sur 2, 3 voire 4 établissements). Elle a démontré que « les viviers » ne peuvent que se « tarir » au vu des salaires. La FSU a rappelé ses valeurs, ses exigences et ses revendications (v. DL jointe plus bas).
Quelques précisions :
1er degré :
- L’école de Saillans a vu sa fermeture de classe annulée. Concernant l’école Rigaud à Valence, une « ouverture à suivre » est envisagée (décision définitive en juin). Si ces deux mesures se confirment, les deux postes seront pris sur la « réserve » des 3 postes de TR déjà bloqués l’an passé. Une attention sera portée sur l’école Joliot‑Curie de Portes-lès-Valence.
Vote de la Carte scolaire : Pour 4 (les élu·e·s) ; Contre 12 ; Abst 2 (dont l’UNSA).
- Concernant les écoles de Romans, la nouvelle sectorisation proposée unilatéralement par la Maire n’est pas prévue pour la rentrée 2023 car parvenue trop tardivement aux services de l’Éducation Nationale. L’IA-DASEN a insisté sur ce point de procédure et s’est engagé à dialoguer avec les enseignants dès fin mars. La Maire de Romans semble pourtant vouloir imposer vaille que vaille ses décisions (cf. Le Dauphiné Libéré du 14 février 2022 : « Fermeture des écoles : la mairie de Romans-sur-Isère persiste et signe »).
- Sur les OTS (organisation du temps scolaire), on ne peut, une fois encore, que déplorer l’attitude de la Mairie de Crest. En effet, alors même que l’ensemble des conseils d’école ont voté pour la semaine sur 4 jours, la mairie de Crest n’avait pas envoyé la délibération avalisant cette décision démocratique. La FSU est intervenue pour dénoncer cette obstruction vindicative. L’IA-DASEN s’est engagé à faire respecter cette décision mais cette nouvelle organisation du temps scolaire n’a donc pas pu être mise aux voix.
Vote sur les diverses OTS (renouvellement ou modifications) : Pour à l’unanimité.
2nd degré :
- La FSU a rappelé l’IA-DASEN à la réalité. D’après un retour de 21 secrétaires d’établissement SNES-FSU, 17 DG ont été rejetées. Certains chefs d’établissement ont fait le choix de ne pas présenter de répartition mais des motions ont été votées pour dénoncer le manque de moyens pour la rentrée 2022. Des actions sont menées ; des demandes d’audience ont déjà été transmises à la DSDEN. À la demande de la FSU, l’IA-DASEN a confirmé qu’il ne lui reste que 9 HP en réserve. Il est donc nécessaire de poursuivre nos actions pour obtenir un collectif budgétaire.
- Il est à noter que la Vice-présidente du Conseil Départemental est intervenue pour une explication de vote. Pour elle, si la collectivité territoriale en charge des collèges investit énormément pour les élèves de la Drôme, le 2nd degré est le « parent pauvre » de l’Éducation Nationale. Une lettre en ce sens doit être envoyée au ministre Blanquer. La majorité départementale s’est donc abstenue (ce qui est rarissime !).
Vote sur la préparation de la rentrée dans le 2nd degré : Pour 13 ; Contre 0 ; Abst 3 élu·e·s sur 4.
Transports :
- Concernant le règlement régional des transports scolaires de la Drôme, la FSU note avec satisfaction la prise en charge des élèves ayant 3 ans entre la rentrée et le 31 décembre de l’année en cours, ce qui allègera le budget-transport des familles.
Vote sur le règlement des transports scolaires : Pour à l’unanimité.
Cette instance a duré 3 heures durant lesquelles la politique du Gouvernement et le bilan de Jean-Michel Blanquer ont été vertement critiqués par l’ensemble des parties (élu·e·s, représentants des parents et FSU).
La FSU appelle à poursuivre les actions avec les parents, à faire signer des pétitions, à demander des audiences, à interpeller les élu·e·s, les candidat·e·s aux prochaines échéances électorales en prévenant systématiquement la presse…