Après les manifestations départementales du 1er octobre, la manifestation nationale du 2 décembre, initiée par le Groupe des 9 et à laquelle a aussi appelé le Pôle des retraités, a été un succès. Elle a rassemblé plus de 20 000 manifestants sur le triptyque revendicatif : augmentation des pensions – santé et autonomie – services publics.
Cependant, la pandémie perdure dans un contexte où, avec le variant omicron, le risque de désorganisation de l’économie est bien réel. La dégradation de la situation de l’hôpital s’accélère, entre épuisements et démissions pour les personnels, entre déprogrammations d’opérations et fermetures de lits pour les usagers, qui se voient imposer le forfait « urgences ».
Avec sa méthode très verticale, le gouvernement se retrouve dans une impasse et opte pour une obligation vaccinale par la coercition, sans se donner les moyens d’atteindre au mieux l’objectif de vaccination, notamment avec les populations des quartiers « périphériques » ou des zones rurales éloignées. Il ne s’engage pas non plus dans la levée des brevets ni dans une politique solidaire avec les pays les plus pauvres.
Pire, il profite du contexte sanitaire pour mieux dérouler son agenda libéral : poursuite des diminutions et suppressions d’impôts pour le patronat et les plus riches mais « réforme » de l’assurance-chômage en contrôle social culpabilisant pour les salariés. Cela lui permet aussi de masquer ses démissions concernant les décisions incontournables à prendre contre le réchauffement climatique, pour les relocalisations des productions industrielles et agricoles en France…
La perspective des prochaines élections présidentielles et législatives en France est dominée par une droite « décomplexée » et par les thèses nauséabondes des extrêmes droites. Il est important qu’une alternative progressiste, féministe, sociale et écologique se traduise par un projet politique prenant en compte les questions de pouvoir d’achat, d’emploi, d’accès aux soins, qui préoccupent majoritairement les citoyen.nes, et qui reprenne nos revendications.
Si la manifestation nationale du 2 décembre a permis aux retraité.es de se faire entendre, ils n’ont pas été « écoutés » ! Alors :
- Les retraité.es de la FSU et de la FGR-FP ont appelé à la réussite de la mobilisation interprofessionnelle sur les pensions, les salaires et l’emploi du jeudi 27 janvier.
- Le Groupe des 9 a décidé de poursuivre son action, notamment :
- par l’envoi d’une adresse solennelle au Président de la République, rappelant les promesses du candidat Emmanuel Macron (maintien du pouvoir d’achat, loi « Grand Âge », …) et son bilan contradictoire : cf. ci-dessous.
- par l’expression, de nouveau, des revendications des retraité.es avec des manifestations dans le cadre régional, le 24 mars 2022.