Tout était calme dans le palais de justice d’Avignon samedi 14 décembre 2024.
Après des semaines de procès, les collectifs et associations féministes locales appelaient à se rassembler devant ce lieu symbolique.
Symbole d’une société qui doit changer. Il le faut car des vies sont détruites par un système patriarcal qui exacerbe la culture du viol.

Quelques Rosies drômoises ont pu faire le déplacement portées par la force de Gisèle Pélicot et de tou·te·s les camarades en lutte.
Elles ont vécu une expérience humaine rare et sincère, comme si l’énergie rayonnait partout autour des personnes rassemblées.

Tout était juste : les mots doux pour Gisèle agrafés aux grilles, les pancartes, les prises de parole, les scénettes relatant des instants du procès, les danses militantes, la banderole déployée sur les remparts, les chorales féministes, la batucada et la chaîne humaine autour du tribunal.

C’était historique et c’est une fierté d’avoir participé humblement à ce que…

la honte change de camp !

 

Après 4 mois d’audiences devant la cour criminelle du Vaucluse, le procès historique des viols de Mazan touche à sa fin ce jeudi. Dominique Pelicot, ex-époux de Gisèle Pelicot, a été condamné à la peine maximale de 20 ans de prison pour avoir drogué, violé et fait violer Gisèle Pelicot, pendant une dizaine d’années par 50 hommes. Ces autres co-accusés ont tous été reconnus coupables, ils ont été condamnés à des peines allant de 3 à 15 ans de prison. 6 d’entre eux ressortent libres parce qu’ils ont déjà effectué leurs peines en détention provisoire. Il demeure une certaine colère puisque certaines peines sont inférieures aux réquisitions du ministère public.