Suite à un report de l’administration, les ajustements de carte scolaire se tenaient deux semaines avant les vacances scolaires. Lecture a été faite d’un déclaration liminaire qui a reçu les railleries de l’inspecteur d’académie. Pourtant, la situation dans l’EN est bien calamiteuse !

Il faut situer à nouveau le contexte de la carte scolaire de cette année :

  • Nécessité de poursuivre les derniers dédoublements en REP,
  • Demande de limiter les niveaux GS-CP-CE1 à 24,
  • Application des évolutions sur les décharges de direction.

Le rectorat estime que ces mesures nationales consomment 28 ETP pour la Drôme. La dotation étant de 4, il n’y a aucune marge de manœuvre pour décongestionner les écoles chargées sans fermer ailleurs. Et nous sommes fin juin ! Encore mieux, l’inspecteur d’académie avait pour proposition d’aller compter les élèves en septembre dans 5 écoles qui attendent d’ores et déjà les élèves suffisants. Mais comme il est obligatoire de fermer une classe pour en ouvrir une, ça hésite…

Après cette partie passionnante tentant de donner des moyens de fonctionnement aux écoles sans en avoir les moyens, les questions diverses étaient bien nauséabondes également.

Commençons par les CLA (Contrat Local d’Accompagnement). Selon l’IA, des écoles de la Drôme proposées par ses soins bénéficieraient d’un CLA à la rentrée. Dans les faits, elle n’obtiendraient absolument rien de plus qu’avant les CLA. Les différents IA qui se sont succédés depuis plusieurs année flèchent des moyens pour des écoles hors REP ayant la même population (à St Vallier par exemple). Mais rien de pérenne car le complément de décharge « exceptionnelle » est pour un an, le meilleur taux d’encadrement peut toujours être remis en cause et les personnels ne perçoivent pas la prime REP. Avec les CLA, statu quo ou aucune avancée. Ces écoles n’auront officiellement pas les mêmes moyens que les écoles de REP.

Parlons des évaluations d’écoles ou comment aspirer les écoles dans du management synonyme de perte de temps, de sens et d’énergie. Quand un pouvoir commence par bâillonner le CNESCO pour créer un Conseil d’Evaluation de l’Ecole, on peut s’inquiéter sur la transparence et l’indépendance de ce dernier. L’empilement de paperasse et d’heures ne risque pas de permettre « d’améliorer, pour l’ensemble de la communauté éducative et de ses acteurs, les conditions de réussite collective, d’exercice des différents métiers et de bien-être dans l’établissement. » Un collectif budgétaire réuni immédiatement pour répondre au défi colossal de la rentrée 2022 serait une meilleure piste.

Pour couronner le tout, une petite annonce d’embauche de 10 contractuel.les dès juin via un job dating affiché sur le site de pole emploi ! Pourquoi affronter désâment la problématique d’attractivité du concours, pourquoi ouvrir plus de places par concours, pourquoi envisager des pré-recrutement en licence, alors que des personnels précaires non formés sont à portée de main ? C’est ça l’avenir et la flexibilité souhaitée par nos dirigeants !

Et puis la confirmation qu’aucun moyen ne sera alloué à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Juste un bel affichage mais surtout pas d’aide aux victimes.

Ensuite, un rapide bilan catastrophique du remplacement dans le département avec des mois à 93% de journées d’enseignement assurées. 7% de 44 000 élèves drômois, cela équivaut à plus de 3 000 petites têtes qui n’ont pas école au mois de janvier ! Et la situation ne pourra pas connaître d’amélioration sans création de postes de titulaires.

Enfin, les représentants FSU en CTSD ont appris que le poste prévu pour accueillir plus d’élèves en situation de handicap en ULIS école ne serait pas implanté sur le secteur de Valence car aucune école ne réunissait les connaissances nécessaires. Il y aura forcément des élèves avec notification ULIS qui resteront en classes ordinaires. Là aussi, il est urgent d’envisager l’inclusion comme une question globale de locaux et de personnels en nombre et formés.

La FSU met toute son énergie à combattre tous ces fonctionnements libéraux qui ne sont pas au service de l’École Publique.