La FSU exprime son refus de participer à la minute de silence en l’honneur de Jacques Chirac et soutiendra tous les collègues qui feraient de même.
Ce hommage indécent contrevient à toutes les valeurs que les fonctionnaires font vivre au quotidien avec les élèves et les usagers.
Au motif que Jacques Chirac a reconnu la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs de France, faut-il passer sous silence sa politique droitière contre les Services Publics et les retraites, sa condamnation à deux ans de prison en 2011 dans les affaires de la Mairie de Paris, son discours sur « le bruit et l’odeur » en 1991 ou son implication dans la Françafrique quadrillée par les réseaux Foccard ?
Par ailleurs, la FSU 26 rappelle que les fonctionnaires ne sont pas au service des politiques et de leurs intérêts, comme le voudrait la loi Fonction Publique. Elle appelle à ne pas se prêter à une opération de récupération médiatique et politicienne qui instrumentalise la popularité de Jacques Chirac. Elle s’étonne notamment de la célérité du Ministre de l’Education qui la relaie et de son zèle à proposer sur Eduscol des outils pédagogiques qui ne sont même pas fournis dans le cadre de la réforme des lycées.
Le secrétaire du Snes-Fsu, JLMollard.