Communiqué de presse commun des syndicats, militants, associations et forces politiques en Drôme
Le Préfet de la Drôme a interdit la manifestation d’opposition à la « Loi pour une Sécurité Globale » à Valence ce 17 novembre.
Cette loi liberticide est dénoncée à l’unisson par les partis d’opposition de la gauche française, les syndicats, le milieu associatif et militant, et qui inquiète jusqu’au conseil de surveillance des droits de l’Homme de l’O.N.U.
Aujourd’hui, et seulement à quelques heures de ce rassemblement, sous le prétexte de « Risques de Troubles à l’Ordre Public », le Préfet de la Drôme, en prononçant une interdiction de manifester, fait deux erreurs qui s’inscrivent dans la dérive autoritaire du pays.
La première est de dépasser son devoir de neutralité politique en prenant ouvertement le parti de décrire comme risqué le rassemblement des opposants unis face à la politique sécuritaire gouvernementale et ainsi de museler toute opposition visible à celle-ci.
La seconde est de se servir de l’état d’urgence sanitaire et de l’état d’urgence permanent inscrit dans le droit commun pour bafouer le droit fondamental de manifester malgré que le gouvernement ait donné son feu vert pour les rassemblements militants.
Aussi, comme nous joignons nos forces militantes, par-delà nos divergences, nous prenons considération de cet acte comme une défiance réitérée à la démocratie et ses droits fondamentaux mais également d’un autoritarisme affiché, par le premier représentant de l’Etat français dans la Drôme.
Les signataires (par ordre alphabétique) :
Art en Grève, CGT, CNT-STP, Confédération Paysanne, FSU, FAKIR, Génération Climat, Les Gilets Jaunes (Valence, Crest, Saillans, Tain, Tournon, le Pont Citoyen), NPA, Stop Nucléaire, SUD Culture, Valence En Lutte, Valence Insoumise/Drôme Insoumise, Youth For Climate