Au-delà des annonces sur la priorité donnée à l’Ecole, la réalité de la rentrée 2021 sera tout autre. Les éléments fournis par la DSDEN dans la Drôme annonce en fait une période de vaches maigres.
Le Primaire, pourtant annoncé comme priorité nationale, connaît « Zéro création de postes », autant dire que ce sera mission impossible pour améliorer les conditions d’accueil des élèves ainsi que les conditions de travail des personnels. Le solde des ouvertures/fermetures de classes aboutit à une dizaine de fermetures.
L’absence de moyens supplémentaires aboutit à un appauvrissement du vivier des remplaçants, lequel sera partiellement siphonné par la couverture des décharges de directions des petites écoles. Bref, élèves et personnels vont continuer à payer ces carences.
Dans le Second Degré, les dotations des collèges s’avèrent insuffisantes pour couvrir les besoins : partout les effectifs par classe augmentant, les groupes à effectifs réduits disparaissent et les options facultatives passent sous le rabot de la pénurie. La réforme de 2016, qui devait ne pas supprimer de postes ni d’enseignement, dévoile son vrai visage et ses vrais objectifs.
En lycée, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on assiste à la hausse des effectifs, la disparition des groupes réduits, le laminage des options facultatives. Suprême avatar : les Aides Personnalisées sont désormais quasiment absentes du paysage !
Dans les lycées professionnels, malgré la diversité des situations, on constate partout un appauvrissement des enseignements généraux phagocytés par la mise en place du "chef d’oeuvre".
En résumé, on déshabille le Second Degré pour mal habiller le Premier Degré.
S’ajoutent à toutes ces pénuries l’absence de recrutements d’AED, d’AESH, de CPE, de personnels sociaux et de santé ainsi que le projet de transfert des infirmières et médecins scolaires auprès des Conseils Départementaux.
Après la grève du 26 janvier, La FSU et ses syndicats ont donc exprimé leurs oppositions à ces mesures de rentrée lors du Comité Technique du 25 janvier et du CDEN du 4 février.
En pièces jointes ci-dessous, nos analyses et nos déclarations :
Par ailleurs, la FSU a pris l’initiative de produire une déclaration commune avec les parents d’élèves FCPE pour protester contre ces mesures de rentrée qui dégradent condition d’accueil et de travail de tous :
Dans un même ordre d’idées, la FSU a proposé à toutes les organisations syndicales drômoises d’écrire aux parlementaires du département pour dénoncer ces mesures d’austérité et demander à les rencontrer.
Il est nécessaire qu’à tous les niveaux on mette la pression sur ces hommes et femmes politiques dont la main droite semble ignorer ce que fait leur main gauche : il est hypocrite de soutenir les établissements en lutte et de rencontrer parents et personnels, alors qu’on a voté un budget insuffisant !
Nous joignons ici ce courrier :