EN BREF
La question posée par l’ancien Premier ministre F. Bayrou aux membres de la convention citoyenne est la suivante : « Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? »
Existe-t-il une organisation des temps des enfants optimale qui puisse répondre à cet enjeu ? L’amélioration des apprentissages, du développement et de la santé des enfants passe-t-elle principalement par l’organisation de leurs temps sociaux, familiaux et scolaires ?
Les comparaisons internationales permettent de trancher la question. En croisant les écarts de performance aux évaluations PISA en fonction de l’origine sociale et les différentes organisations du temps scolaire pour les pays de l’OCDE, on constate une absence totale de corrélation.
Le nombre de jours de classe à l’année n’est pas prédictif d’un impact positif ou négatif sur les inégalités scolaires.
L’équité des systèmes scolaires n’est pas davantage liée à la durée totale des vacances scolaires. Si les recherches en chronobiologie mettent en avant des points d’attention (régularité du sommeil, respects des rythmes circadiens…), une politique éducative fondée sur ces seules préconisations se révèle insuffisante pour lutter contre les différences d’apprentissages ou de niveau de santé, tant le poids des inégalités sociales est déterminant. La réflexion menée doit donc s’appuyer sur l’ensemble des recherches éclairant ces inégalités.
DRÔME